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Actualité RH et opérationnelle pour les PME
19 novembre 2014

Le burn-out 2.0 by Prodige

Prodige, étudiant en BTS NRC, est notre valeureux stagiaire depuis quelques semaines maintenant, nous avons voulu l'associer à ce magnifique projet qu'est ce blog et il a choisi comme sujet "Le Burn-Out 2.0". Laissons-lui la parole 

 

"Le burn-out. Ce véritable phénomène de société n'est plus un sujet tabou. Peu  à peu la parole se libère, et permet de voir que cela ne touche pas seulement les salariés, mais également des dirigeants, des professions libérales etc. Mais tout d'abord, le burn-out, qu'est-ce que c'est ?

 

Littéralement traduit, ça voudrait dire "s’éteindre" (très imagé, je vous l'accorde). Qu'est-ce qui s'éteint ? Notre capacité à réfléchir correctement, notre aptitude à travailler. Imaginons que nous soyons des robots (aujourd’hui, il nous est facile de l'imaginer), à  force d'être utilisé, notre cerveau atteint un seuil de tolérance : on est alors dans un état d'inaptitude (tout en conservant nos capacités cognitives). 

Ce qui est inquiétant, c'est que ce phénomène peut arriver à absolument n'importe qui ; médecin, conducteur de bus ou star de télé-réalité( plus communément appelé « syndrome de la nabilance») mais en plus, il a empiré avec l'arrivée du net. Et ça...c'est un vrai problème.

 

Internet est un formidable outil. Il peut être un super outil de promotion de l'entreprise, une vrai vitrine mondiale. Mais cette vitrine peut devenir une vraie guillotine, lorsque l'on ne comprend pas les codes d'internet, car oui, il y a des codes à respecter lorsqu'on utilise le worldwide web. Si le burn-out est généralement dû à une pression très forte, celle-ci peut aussi venir de la toile. Il ne suffit que de très peu de commentaires négatifs, pour que votre chiffre d'affaire en pâtisse. 

Certains d'entre vous ont sûrement réfléchi à deux fois avant d'aller dans un restaurant, parce que dans « les avis de Google » les commentaires disaient que l’accueil était aussi froid que la viande; ou encore éviter  de réparer leur voiture dans ce garage qui ne comptait que 2 étoiles sur le net, de peur qu'on vous fasse une vidange a 300€.  C'est ça internet!  C'est l'information, qu'elle soit pertinente ou erroné!

 

Le truc, c'est qu'il est nécessaire, vital pour une entreprise d'utiliser cette vitrine, impossible de survivre sans ! Il faut alors savoir manier cet outil. Certaines entreprises l'ont très bien compris, et font appel à ce tout nouveau métier qu'est le community manager (gestionnaire de communauté). 

 

Mais d'autres, qui n'ont pas pu suffisamment contrôler l'internet, en paye le prix fort.  L'employé en charge de la communication de l'entreprise, va checker son smartphone toute les 5 minutes, transpirer autant de litres de sueur en cherchant son smartphone, que s'il avait perdu ses clés. Outre le risque d'avoir un fâcheux torticolis, cela peut malheureusement aboutir à ce qu'on appelle maintenant, le « burn out 2.0 » : le désir ardent de (re)construire l'image de son entreprise, la peur de rater une grande information dans sa timeline Twitter, peur de ne pas être suffisamment présent sur les réseaux sociaux...et voir ses efforts réduits à néant par quelques commentaires malvenus. Ça peut faire très mal.

La pression peut être interne aussi. Vous essayer d’être moderne en ajoutant vos salariés comme contact... et que voyez-vous ? Des photos vous comparant a un hippopotame sur Instagram, un hashtag #MonPatronTotoro sur twitter, ou un statut disgraciant à votre sujet sur Facebook. Pas toujours simple ensuite, de revenir le lendemain serrer la main de ses salariés. 

 

Ce burn out 2.0 est d'autant plus dur à surmonter que rebondir sur le net, où l'information (et donc la réputation) ne se perd jamais, est extrêmement difficile. 

Comment faire pour raviver cette flamme qui s'est éteinte ? 

Pas besoin de chercher bien loin. Il vous faut une bonne dose d'endorphine, vous savez cette hormone du bonheur sécrétée par votre cerveau. Et comment la produire ? Par le sport ! Bon pour le corps et l'esprit, c'est un excellent antidépresseur. Acceptez de promener votre chien, gardez votre neveu turbulent !

Ce que peut faire une entreprise aussi, est de parler de cette nomophobie lors du recrutement d'un salarié. Signifier lors de réunions, de bien dissocier vie professionnelle et vie personnelle...qu'on ne vous y trompe pas : un employeur peut voir sa responsabilité engagée s'il ne tient pas suffisamment compte des RPS liés a la cyberdépendance. Vous avez un droit de déconnexion, utilisez-le. On ne peut même pas parler de travail dissimulé pour votre surplus de temps de connexion, puisque vous n'êtes pas payé. Alors oui, vous êtes “plus souple” dans votre travail : consulter ses mails pour une bonne réactivité, préparer son travail du lendemain, aller a la pêche aux infos etc. Oui, vous êtes plus impliqué dans la vie de votre entreprise...mais ménagez-vous. Vous êtes autonome, certes, mais que cela ne vous pèse pas. Vous travaillez pour vivre, vous ne vivez pas pour travailler.

 

Ma responsable, m'a dit qu'on pouvait également remédier au burn-out 2.0  en se mettant à la sophrologie : un mélange de yoga et d'hypnose créé par un japonais (sont très fort), le but étant de réconcilier le corps et l'esprit...et que c'est assez efficace. Intéressant. Ça me fait penser à une célèbre citation de Chuang-Tzu, un penseur chinois, qui dit : « Lorsque l'esprit connaît la tranquillité, il soumet l'univers tout entier ». 

Prodige" 

 

 

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